[Infos pratiques en fin d’article]
La semaine dernière, le Californien et moi avons eu envie de nous mettre au vert le temps d’un week-end. On en a BEAUCOUP parlé sans jamais vraiment décider de notre destination. On avait juste envie d’un bel environnement et d’un emplacement de camping pour pouvoir faire plein de feux de camp et manger des chamallows grillés. Plutôt de bons arguments, non ?
Finalement, deux ou trois jours avant de partir, je me suis dit qu’il était enfin temps de nous trouver une destination. J’ai fait un petit tour sur quelques blogs voyage et on s’est décidé pour le Sequoia National Park situé un peu plus au nord de San Diego, au sud-est de San Francisco. Avantages : seulement 6 heures de voiture (en réalité : 8h à l’aller et 6h et quelques au retour) (ce qui n’est pas beaucoup ici où on fait volontiers des heures et des heures de voiture) et un climat plutôt clément à cette période de l’année (30° la journée et autour de 10° la nuit), comparé à d’autres parcs nationaux situés plus en avant dans le désert où il fait une température de dingue.
Le mercredi, on a appelé le camping et obtenu le DERNIER emplacement disponible (la classe), le jeudi on est allés s’acheter une tente, des sacs de couchage et autres équipements de survie, et le vendredi matin on a embarqué à bord de ma super voiture direction Sequoia National Park.
La route que l’on prend pour se rendre de San Diego au « parc » n’est vraiment pas des plus intéressantes. Autoroute, autoroute, autoroute et encore des autoroutes. La seule chose digne d’intérêt pour moi ont été les « Denny’s » (une chaîne de restaurant qui sert tous les classiques de la cuisine américaine) qui sont absolument PARTOUT le long des autoroutes. Non seulement ils sont partout, mais ils sont aussi immanquables : leurs panneaux jaune et rouge atteignent des hauteurs impressionnantes à tel point qu’il est impossible de les manquer. Ça a d’ailleurs marché pour moi car j’ai créé une espèce d’obsession qui ne s’est pas calmée jusqu’à ce qu’on s’arrête dans un Denny’s pour déjeuner…
Heureusement, l’arrivée dans le parc et le parc en lui-même compensent largement pour les longues heures à comater et à chanter Chritophe Maé à tue-tête dans une voiture (le Californien conduisait et j’avais emprunté le CD de Christophe Maé à l’Alliance Française (oui bon, pas de commentaires !)).
Sequoia National Park
Le Sequoia National Park est en fait une forêt. Une IMMENSE forêt située dans les montagnes du sud de la Sierra Nevada, au centre de la Californie. On peut y voir, entre autre des arbres géants, les fameux séquoias. Le camping ainsi que les principaux lieux d’intérêt sont situés à environ 2000 mètres d’altitude.
Si le Californien a toujours été un peu fasciné par les arbres (ce qui nous a d’ailleurs valu une visite décevante au Sri Lanka), je n’ai pour ma part jamais trouvé qu’ils étaient spécialement dignes d’intérêt. Cependant je dois reconnaître que les séquoias sont particulièrement impressionnants, et même, très beaux et d’une allure très majestueuse. Leur tronc est impressionnant de hauteur, très massif, puissant, incroyablement large. Et tout en haut s’élève ce qui, en comparaison du volume du tronc, a l’air d’une petite touffe verte. Chacune des branches d’un séquoia pourrait être le tronc d’un arbre de taille normal… C’est vous dire le volume du truc. Pour l’anecdote, la proportion d’un homme au pied d’un séquoia est la même qu’une petite souris au pied d’un humain. Plutôt impressionnant !
Même si on a réussi à éviter les foules en se rendant au Sequoia National Park début septembre, il s’agit quand même d’un lieu très touristique, d’ailleurs un peu aménagé à la façon d’un parc d’attraction. Chaque lieu d’intérêt est parfaitement indiqué, des parkings et des zones de repos/pic-nique sont aménagés autour et il ne faut jamais faire plus de quelques centaines de mètres sur un chemin délimité ET goudronné (la plupart du temps) pour arriver au lieu en question. Du coup, même si c’est vraiment très beau, on a un peu du mal à vraiment se croire en pleine nature…
Nous n’avons eu qu’un seul jour plein sur place donc nous nous sommes cantonnés aux principaux sites, tous facilement accessibles avec les navettes gratuites. Voici ce que nous avons fait :
- Nous avons vu le General Sherman, l’arbre le plus haut du parc (83 mètres !) qui est aussi considéré comme l’être vivant le plus volumineux de la planète.
– Nous nous sommes promenés dans la forêt aux arbres géants (giant tree forest) – plutôt cool, d’autant plus que quand on s’éloigne de quelques centaines de mètre le nombre de personnes diminue considérablement jusqu’à ce qu’on se retrouve seuls !
– Nous avons grimpé le Moro Rock, petite réminiscence de notre ascension d’Adam’s Peak au Sri Lanka (même si ce n’est pas comparable du tout en terme d’effort !). La vue au sommet est absolument somptueuse !
– Nous avons pris une photo de nous deux dans le célèbre Tunnel Log qui a été creusé dans un séquoia tombé en travers d’une route.
– Et enfin, on s’est laissé surprendre par la beauté, le calme et la tranquilité de Crescent Meadow, une jolie clairière dont on peut faire le tour sur un chemin qui n’est pas goudronné (youpi !).
– Oh et, last but not least, on a vu des ours (and the dream comes true) !
Le camping : Lodgepole Campground
Le camping est, étonnamment, mon coup de coeur du week-end ! J’ai adoré être littéralement au milieu du parc. Pas de barrières, pas de délimitations physiques du camping et on peut carrément commencer l’exploration du parc depuis son emplacement. En plus, il est suffisamment grand pour qu’on n’ait pas l’impression d’être les uns sur les autres et certains emplacements doivent vraiment donner l’impression d’être seuls au monde.
Nous, on avait l’emplacement 129 qui est plutôt pas mal car situé tout au fond du parc (les meilleurs emplacements !) mais un peu trop près des toilettes. Si vous prévoyez d’y camper, choisissez un emplacement au fond du camping et en bordure de rivière, c’est le top !
Pour 20$ par nuit vous avez donc droit à une belle place de camping avec un emplacement délimité et plat pour planter votre tente, une table de pic-nique, un foyer pour faire du feu et, original : un rangement en fer où vous êtes priés de déposer absolument TOUTE votre nourriture ainsi que tout produit ayant une odeur… Ceci pour éviter d’attirer les ours qui sont très bien capables d’entrer dans votre voiture ou de saccager votre tente pour trouver à manger !
A savoir !
- Il n’y a pas de station essence DANS le parc, pensez donc à faire le plein avant l’entrée dans le parc car on y fait facilement au moins 1h de route entre l’entrée et les lieux d’intérêt. Nous, on s’est fait avoir et sommes arrivés au camping (à plus d’une heure de route de la station essence la plus proche) avec le réservoir essence presque vide.
- L’entrée au parc coûte 20$ par véhicule ou 10$ par personne si vous vous y rendez à pieds, en moto, en vélo, à cheval ou autre. Si vous faites le tour des parcs nationaux, vous pouvez acheter un accès illimité pour 80$.
- Un emplacement au camping Lodgepole coûte 20$ par nuit. Etant donné la qualité du camping et son emplacement je trouve le prix très correct. Pour ce prix vous avez accès aux toilettes (relativement propre) mais pas aux douches pour lesquelles il faudra vous rendre à l’espace visiteurs à 10-15 minutes à pied ou 5 minutes en voiture, et cela vous coûtera 3$ pour une douche chaude de 10 minutes (et aussi un peu de patience car la queue peut être longue) (perso nous avons fait le choix de ne pas prendre de douche).
- Pensez à réserver à l’avance ! Lodgepole est le camping le plus populaire du parc, il se rempli donc très vite et ce n’est pas dit que vous soyez aussi chanceux que nous. Pensez à regarder un peu les avis sur le net, il y a des emplacements moins bien que d’autres.
- Il y a une petite épicerie à proximité du camping mais c’est assez cher donc c’est mieux de faire un stop dans un supermarché avant l’entrée dans le parc.
- La haute saison est l’été. Le parc est particulièrement visité en juillet et août - les meilleurs mois pour le visiter sont donc mai, juin et début septembre (une fois que l’école a repris). Mais attention car les navettes gratuites, très pratiques pour aller d’un point à un autre (surtout quand son réservoir d’essence est vide), ne sont en activité que de fin mai à début septembre (le site fourni les dates exactes).
- Enfin, le site du parc où vous trouverez toutes les informations : http://www.nps.gov/seki/index.htm
Très chouette article, tu me fais découvrir un endroit que je ne connaissais pas et qui a l’air impressionnant ! Tes photos (surtout quand tu es dessus) rendent bien les dimensions gigantesques de ces arbres, à côté desquels l’homme est une souris
ça me rappelle a quel point il y a des centaines de choses à découvrir en Amérique, au niveau nature également.
J’aime beaucoup votre petit aménagement camping, on se croirait dans un film … américain
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Merci pour ton commentaire
Moi-même je me laisse surprendre par la Californie qui a plein de choses à offrir comme tu dis… Alors que si je n’avais pas rencontré mon Californien je n’y aurais sans doute jamais mis les pieds car ça ne m’attirait pas spécialement !
AMAZING ! ! ! On se fait bien une idée du site grâce aux photos où vous paraissez minuscules! C’est impressionnant,cette nature parait démesurée par rapport à notre Europe !
Oui c’est carrément impressionnant ! J’ai hâte de poursuivre ma découverte des parcs nationaux, surtout qu’on est des pros du camping maintenant
J’avais campé à Yosemite lors de mon séjour aux US, mais ce Sequoia National Park à l’air très sympa aussi.
Ça fait pas trop parking tous ces emplacements numérotés pour camper ? A Yosemite, on campait carrément à coté des parkings, assez moyen en fait…
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Yosemite, je rêeeeeve d’y aller, j’espère vraiment pouvoir m’y rendre !
Concernant le camping, je ne sais pas trop quoi dire. Les emplacements sont toujours numérotés, dans n’importe quel camping il me semble. Ensuite, je te laisse juger au travers des photos mais il ne me semble pas du tout que ça fasse parking, on était au contraire en plein milieu du parc, en pleine nature !
Plus je lis les carnets de routes de globe-trotteurs, plus mon envie de californie grandit. Entre la nature qu’elle nous offre, les vignobles, la côte pacifique… difficile de résister ! Le camping a l’air super encadré ! La plupart sont numérotés c’est vrai, ça donne l’impression de propriété privée mais il en existe où chacun plante sa tente où il veut sur un grand terrain, comme à Amsterdam par exemple mais c’est loin d’être la majorité !
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Ca m’a fait la même chose
Je n’étais pas du tout attirée par les Etats-Unis mais quand l’occasion d’y aller s’est présentée, j’ai commencé à lire plein de trucs dessus et je suis devenue vraiment excitée à l’idée d’y aller !
Il faut dire aussi que dans des endroits où tu risques de te faire attaquer par un ours à tout moment si tu ne respectes pas quelques consignes de sécurité, un peu d’encadrement est le bienvenu !
Cela me rappelle de très bons souvenirs cette forêt de Sequoia ! J’y étais il y a 2 ans ! Ils sont effectivement gigantesques et c’est impressionnant !
Pour Yosemite quand je vois les photos je me dis que c’est une chose que je dois faire absolument aussi la prochaine fois que j’irai aux États-Unis.
Vous avez vu beaucoup d’ours ?
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Oui en effet c’est impressionnant ! Non pas beaucoup d’ours, seulement une maman avec son bébé à environ 20 mètres de nous qu’on a pu observer pendant 5-10 minutes avant qu’un mec stupide essaye de s’approcher d’eux et ne les fasse fuir !
Oh la chance, vous avez vu des ours!!! Nous on les a ratés, et c’est pas faute de les avoir cherché… Pour échapper au circuit un peu trop balisé, on était partis pour une petite rando, en s’enfonçant dans la forêt on ne croisait plus aucun randonneur, c’était parfait!
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Nous aussi on avait les yeux bien ouverts pour trouver des ours et ça a un peu été l’apothéose du week-end. Après ça on pouvait relâcher la pression en se disant « It’s done », aha.
Effectivement, quand on s’éloigne un peu on se retrouve très rapidement seul loin de touristes
Les camping dans les parcs nationaux de la région sont géniaux… On avait aussi testé au Bryce canyon et pour 15$ on avait aussi eu un emplacement génial, spacieux avec table, grill etc… On a jamais eu des campings aussi bien aménagé et bon marché que dans les parcs américains… Mieux que l’hôtel quoi!
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C’était mon premier camping aux Etats-Unis (et mon premier camping depuis quelques années aussi aha) et je dois dire que j’étais plutôt agréablement surprise, c’était surtout le cadre qui était super ! Donc à refaire à 100 pour cent, pourquoi pas à Bryce Canyon ! Sauf que la prochaine on investira dans des VRAIS matelas de camping, pas juste nos matelas de yoga :/
Les photos sont réellement superbes et montrent bien les grands espaces et la nature dont on peut profiter à cet endroit … Je ne suis pas trop adepte du camping avec tente (je n’en ai fais qu’en étant jeune ainsi qu’à l’armée) mais là cela donne envie avec l’environnement proposé …
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Merci Christophe ! Moi je trouve que pour un week-end le camping c’est top, ça donne un petit côté ‘aventure’ ! Mais tu as raison, plus que le sol inconfortable c’est bien l’environnement la motivation numéro 1
Lors de mon roadtrip dans l’ouest USA je m’étais contenté des séquoia du Yosemite Park car le parc national des Séquoias était un peu trop éloigné de mon itinéraire mais il doit être superbe!
Et je rejoins Bénoit, les campings aux USA sont top!
Dernier article de Voyage Way : Les avantages du camping dans l’ouest américain
Cool ! Le pere du Californien nous a offert des bons cadeaux pour le parc de Yosemite, donc c’est au programme ! Je pense qu’on va juste attendre qu’il fasse un peu plus chaud par la bas pour pouvoir bien en profiter !
Super tes conseils pour les parcs nationaux. Cela change de certains blogs..Bonne continuation à ce joli blog
Merci Tyfany, à bientôt !